Retraites : quelles perspectives ?

lundi 18 septembre 2017
par  snasubdijon
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Nul doute qu’il faudra se battre pour empêcher de nouveaux reculs.

La paupérisation des personnes âgées
Selon l’Insee, le revenu salarial brut (somme de tous les salaires nets perçus par un individu au cours de l’année) moyen de l’ensemble des Français pour l’année 2014 était de 20.666 euros, soit 1.722 euros mensuels. Quant aux retraités, selon l’Insee, ils gagnaient en moyenne, toujours en 2014, 1.322 euros brut par mois.

CSG : elle passera à 8,3% pour les retraités et 9,2% pour les salariés

Seules les retraites inférieures à 1200 euros par mois ne seraient pas touchées par la hausse de 1,7% de la CSG.
Les retraités qui perçoivent 1 200 euros nets par mois de retraite paieront 245 euros en plus de CSG par an, ce sera 306 euros de CSG en plus par an pour ceux qui touchent 1 500 euros, 346 euros pour ceux qui perçoivent 1 700 euros et 408 euros pour ceux qui appointent à 2 000 euros nets par mois.

Les principales organisations de retraités dont des syndicats ont fait part de leur opposition à la mise en place d’un "système de retraite par points" dans une lettre ouverte adressée le 7 juin à Emmanuel Macron qui prévoit une "réforme en profondeur" dans les 12 mois. "Nous ne voulons pas d’un système par répartition à cotisations définies (dit système à point)", écrivent les neuf organisations signataires (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, Ensemble et Solidaires, LSR).
Attachés à la retraite par répartition à prestation définie et à la solidarité intergénérationnelle, les signataires estiment que ces "propositions entraineraient une baisse des pensions".

Dans une lettre ouverte adressée aux organisations de retraités pendant la campagne présidentielle, E. Macron avait expliqué vouloir réformer le système de retraite en "créant les mêmes règles pour tous : que l’on soit salarié, fonctionnaire ou indépendant, un euro cotisé ouvrira les mêmes droits". "Cette réforme ne se traduira pas par une baisse des pensions", promettait-il.

Les retraités rappellent également leur désaccord sur la hausse de 1,7 point du taux normal de la CSG (contribution sociale généralisée) utilisée pour financer la protection sociale (sécurité sociale, prestations familiales...), prévue au 1er janvier 2018 afin de compenser la baisse des cotisations salariales, qui toucherait 60% des retraités.
"C’est, si l’on comprend bien, en prenant dans la poche des retraités que l’on pourrait redonner du pouvoir d’achat aux actifs. C’est oublier que les personnes en retraite depuis plusieurs années ont subi une baisse des revenus, sous le double effet du gel des pensions et de l’augmentation de leur fiscalité spécifique", rappellent-ils.

Les organisations demandent au Président de la République de "reconnaître la place des retraités" et rappellent que les pensions n’ont pas été réellement revalorisées depuis quatre ans et plus.