Jour de carence

lundi 18 septembre 2017
par  snasubdijon
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Le jour de carence est présenté comme une mesure de justice entre les salariés du privé et du public ! Une apparence trompeuse !

64 % des salariés du privé, relevant majoritairement des entreprises de plus de 250 salariés, voient leurs jours de carence couverts par des accords d’entreprise.
Oui, il y a bien une inégalité entre les salariés du secteur privé, entre la très grande partie d’entre eux qui bénéficie d’une prise en charge totale et ceux qui se voient appliquer, intégralement ou partiellement, des jours de carence. Ce sont en général les plus précaires, dans des entreprises offrant moins de droits collectifs, et qui sont souvent aussi celles où les conditions de travail sont les plus difficiles.
Les études démontrent qu’avec les jours de carence les arrêts sont moins nombreux mais plus longs. En clair, l’existence du délai de carence conduit à attendre une dégradation plus avancée de l’état de santé du salarié concerné.

Aucun jour de carence ni dans le privé, ni dans le public !
Réduire les inégalités n’est pas aligner sur les conditions les plus défavorables. Il faut améliorer l’accès au droit à la santé de toutes et tous, pas le dégrader.

Le jour de carence, injuste et inefficace !
Rétablir le jour de carence représenterait une double peine car cela revient à diminuer le salaire des fonctionnaires et des agents non titulaires en arrêt maladie. Ce serait donc aussi les punir, considérant qu’ils sont coupables d’être malades.
Aller travailler quand on est malade peut avoir de graves conséquences pour soi mais aussi pour les autres (dans la santé, l’enseignement, etc…) ?
Rétablir le jour de carence n’est donc en aucune manière une mesure juste, ni de bonne gestion !

Une mesure inégalitaire !
Rétablir un jour de carence serait aussi une atteinte aux droits des femmes : certes les congés pour maternité ou couches pathologiques n’étaient pas concernés par la mesure telle qu’appliquée jusqu’en 2013. Mais il existe de nombreux cas qui ne peuvent être pris en charge : quid par exemple, en cas d’arrêt imposé par le médecin aux femmes enceintes en période d’épidémie ?

Une mesure de paupérisation !
Le jour de carence constituerait une nouvelle amputation du pouvoir d’achat, venant s’ajouter à celles, déjà̀ sans précédent, dues au gel de la valeur du point, à l’augmentation des cotisations retraites. Il faut réduire les risques psycho-sociaux et la pénibilité, améliorer les conditions de travail : c’est par une politique de prévention que les absences se réduiront !

La FSU appelle à construire une journée d’action la plus unitaire possible, dès le mois d’octobre, pour la reconnaissance du travail des agents de la Fonction publique, l’amélioration de leur rémunération et de leur déroulement de carrière.